La plaine de la province autonome de Voïvodine (Vojvodina en serbe), située au nord de la Save et du Danube, fascine les visiteurs par son calme et sa diversité culturelle.
Jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, la Voïvodine faisait partie de la monarchie Austro-Hongroise, dont l’influence reste marquée dans son architecture, son art, sa cuisine et sa culture. De par son importance historique, la ville de Novi Sad a été surnommée l’ « Athènes serbe » et elle est le centre administratif, culturel et politique de la Voïvodine. Après la ville de Belgrade, novi Sad est la deuxième plus grande ville de Serbie, par le nombre de sa population. Elle est également une ville universitaire et un endroit où de nombreux événements économiques, culturels, scientifiques, sportifs locaux et internationaux se déroulent, reflétant ainsi son héritage multiculturel.
L’affluence à grande échelle de colons dans la région, sur la rive gauche du Danube, où se trouve Novi Sad aujourd’hui, a commencé vers la fin du XViie siècle et s’est concrétisée par la construction de la Forteresse de Petrovaradin, connue aussi sous le nom de « Gibraltar du Danube ». Au début de l’Age de Pierre, une peuplade existait déjà à l’endroit où se trouve la forteresse aujourd’hui, tandis que le premier fort fut construit par les Romains. Le musée de la ville de Novi Sad, l’Académie des Arts, l’Observatoire et les Archives de la ville, tout comme une pléthore d’ateliers d’artistes et de galeries font également partie de la forteresse de Petrovaradin.
Aujourd’hui, le quartier historique de Novi Sad offre un mélange de styles différents qui remonte à sa période de reconstruction, pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. La richesse et l’importance de Novi Sad sont les mieux représentées par son architecture subtile, ses galeries, ses musées, ses théâtres et ses églises.
Les autres villes ou bourgs à mentionner et qui valent la peine d’être visités en Voïvodine englobent Subotica – la ville la plus au nord, dotée d’un charme européen proéminent et qui a hérité d’une architecture Art nouveau très riche, suivi de Zren-janin, Pančevo, Sombor, Sremska mitrovica, Vršac, ruma, Sremski Karlovci, etc. Chacune de ses villes a son histoire bien distincte à raconter avec ses propres caractéristiques.
Depuis la vaste plaine de Backa jusqu’à la surprenante gorge de Djerdap, le Danube traverse en Serbie des paysages très variés. Sur cette artère fluviale longue de plus de 588 kilomètres, les spectacles ne cessent de se succéder : les forêts épaisses et les jonchères de la réserve naturelle du « Haut Danube », les rives sableuses et les îles fluviales, les champs fertiles, la silhouette de la chaîne montagneuse Fruska gora, les paysages de vignobles et de vergers, des crêtes de lœss et des bras de rivières, les contours de la sablière de Deliblato - le seul désert en Europe... Sa plus grande transformation sur sa route vers la mer Noire se produit près de Golubac lorsque ses eaux énormes et étendues plongent dans les défilés des montagnes des Carpates. Le voyage à travers la gorge de Djerdapest une expérience particulière qui remplit d’admiration envers le fleuve puissant qui, en se frayant sa route, crée une composition « rythmée » de défilés et de vallées. L’œil du spectateur retient les vues sur les falaises, les forêts et les prés qui encadrent le voyage le long du fleuve.Le patrimoine culturel est également varié et encore plus impressionnant : sur les rives du Danube est née la célèbre culture de Lepenski vir, vieille de 8 millénaires, ainsi que la culture de Vinca qui, entre autre, nous a laissé la métropole préhistorique de Vinca, ainsi que Rudna glava, la plus anci-enne mine de cuivre au monde. Les traces des Celtes, des Romains, des Byzantins, des premiers Slaves, des Etats médiévaux serbe et hongrois, des Ottomans, de l’Empire austro-hongrois et de l’Etat moderne serbe révèlent au voyageur le tissu historique de cette région.